L’actionnariat salarié transforme les salarié(e)s en véritables partenaires de l’entreprise mais une question revient toujours chez les dirigeant(e)s ou DRH : “Quand faut-il se lancer ?”
En réalité, il n’y a pas de moment parfait sur le papier, il existe des indicateurs concrets pour savoir si votre entreprise et vos équipes sont prêtes.
L’actionnariat salarié, en quelques mots
L’actionnariat salarié permet aux collaborateur(rice)s de devenir actionnaires de leur propre entreprise. Concrètement, ils peuvent acquérir des actions à des conditions avantageuses, souvent avec un prix décoté, un abondement ou des avantages fiscaux.
Plusieurs dispositifs permettent sa mise en place :
Augmentation de capital réservée aux salarié(e)s
Attribution gratuite d’actions (AGA)
Cession de titres préexistants par l’entreprise
Stock-options (options d’achat ou de souscription)
Ce sont autant de leviers pour associer vos salarié(e)s à la performance de l’entreprise tout en leur permettant d’épargner dans un cadre sécurisé et incitatif.
Comment les salarié(e)s peuvent-ils en bénéficier ?
La participation à un plan d’actionnariat salarié dépend du dispositif choisi, mais les possibilités sont nombreuses.
Lors d’une privatisation ou cession de titres, jusqu’à 10 % peuvent être réservés aux salarié(e)s.
Lors d’une augmentation de capital, les salarié(e)s peuvent souscrire à des actions nouvelles.
Via l’attribution gratuite d’actions, en récompense de leur engagement.
En exerçant des options d’achat ou de souscription dans le cadre d’un plan défini.
Ce qu’il faut retenir : le salarié peut être actif ou retraité, en CDI ou en contrat spécifique, selon les conditions fixées par l’entreprise. Le cadre est souple, mais l’expérience doit être bien accompagnée.
Quand faut-il lancer une opération d’actionnariat salarié ?
Il n’y a pas de date universelle, pas de moment “idéal” inscrit dans un calendrier. Le bon moment, c’est quand votre entreprise est prête. Et surtout, quand vos salarié(e)s le sont aussi.
Et comment savoir s’ils le sont ? Demandez-leur.
Un questionnaire, une discussion avec les représentants du personnel, un atelier collaboratif : ce sont des moyens concrets pour évaluer le niveau d’intérêt, les attentes, les freins éventuels.
Quelques bons moments pour se lancer :
Lors d’une croissance externe ou d’un changement de cap stratégique pour embarquer les équipes.
En sortie de crise, pour réengager les salarié(e)s autour d’un projet collectif.
Après une bonne performance financière, pour partager les fruits de la réussite.
En période de forte concurrence RH, pour se démarquer en tant qu’employeur.
En amont d’une levée de fonds ou d’une introduction en bourse, pour aligner les intérêts.
Mais surtout, l’actionnariat salarié se prépare et il s’intègre mieux quand il s’inscrit dans une dynamique de dialogue, de pédagogie et de confiance.
Lancer un plan d’actionnariat salarié ne dépend pas d’une date fixe, mais d’un alignement entre la maturité de l’entreprise et la motivation des salarié(e)s. Si vous sentez que vos équipes ont envie de s’impliquer, de s’engager, de contribuer plus directement à la réussite commune alors c’est probablement le bon moment.
